Adopter un animal ne s’improvise pas ! Il s’agit d’une décision qui doit être longuement réfléchie et ce, avec toute la famille. En effet, acquérir un chat est un acte qui vous engagera pendant toute la vie de l’animal, soit environ 15 ans. 

Avant de prendre une décision, soyez donc bien conscient des responsabilités qu’une adoption implique et posez-vous deux questions essentielles : 

• Ai-je le temps de m’occuper d’un chat ? 

Si le chat est un animal indépendant, il vous demandera tout de même du temps et représente un certain changement au niveau de votre organisation quotidienne. Qui se chargera de le nourrir ? De changer sa litière ? De l’amener chez le vétérinaire ? Qui s’occupera de lui en cas d’absence ?

• Ai-je les moyens financiers pour le prendre en charge ?

Un chat implique un coût financier non négligeable : alimentation, vaccination, antiparasitaires, visite annuelle chez le vétérinaire, garde pendant les vacances, sans oublier les potentiels problèmes de santé qui peuvent nécessiter des traitements à vie.

Mais le plus important ? Un animal a besoin de beaucoup d’affection ! 

Si le sexe d’un chat n’a pas de réelle implication au niveau de la personnalité, certaines petites différences peuvent faire pencher la balance pour l’un ou l’autre en fonction de vos préférences :

• Un mâle est généralement plus grand et plus massif qu’une femelle, mais aussi plus solitaire et vagabond. 
• Une femelle sera habituellement plus câline et attachée à sa maison… même s’il existe évidemment des exceptions.

Grâce à la stérilisation, obligatoire en Belgique, vous éviterez notamment les marquages de territoire des mâles ou les inconvénients des chaleurs chez les femelles, de même que toute une série de comportements indésirables.

Avec un caractère, une morphologie, une taille et une robe extrêmement variables, le chat européen, ou « de gouttière », est la race la plus fréquemment rencontrée dans nos régions. Compagnon fort agréable, le chat européen dispose d’une grande capacité de sociabilisation et d’adaptation, tant pour la vie à la campagne qu’en ville.

Les chats dits « de race » sont quant à eux beaucoup plus standardisés : leur morphologie (taille, couleur, forme du museau, de la queue) correspond à des critères précis, qui sont le fruit d’un long travail de sélection. Un chat de race possède souvent un pedigree, c’est-à-dire un document généalogique donnant ses ascendants sur 4 générations. 

Le caractère peut aussi être spécifique à une race : 

• Les chats Siamois sont réputés être très proches de leur maître et se comporter un peu comme des chiens, mais on leur prête aussi un tempérament un peu ombrageux. 
• Les Persans sont réputés pour être des animaux calmes et câlins.
• Les Sacrés de Birmanie se situent un peu entre ces deux races : calmes… mais avec du caractère. 

N’hésitez pas à en discuter avec un vétérinaire. Il saura vous conseiller au mieux en fonction de la composition de votre foyer ainsi que de votre lieu et mode de vie.

Comme beaucoup de personnes, s’il s’agit de votre premier animal ou si vous avez des enfants, vous aurez peut-être envie d’accueillir un chaton au sein de votre foyer. Mais attention : un chaton est par définition un bébé ! Il sera nécessaire de consacrer beaucoup de temps à son éducation… et faire preuve d’une grande dose de patience pour passer outre ses (nombreuses !) bêtises. 

Et si vous optiez pour un chat adulte ? Contrairement aux idées reçues, les chats adultes proposés à l’adoption ne sont pas forcément des chats caractériels ou présentant des difficultés d’adaptation. La plupart du temps, au-delà d’un an, la propreté est acquise, les bêtises ne sont plus qu’un lointain souvenir et l’animal est donc plus calme.

Pourquoi pas un senior ? Adopter un vieux chat, c’est souvent lui permettre de terminer paisiblement sa vie dans un foyer chaleureux. Et pour des enfants, quelle belle leçon de vie et de responsabilité !

Quelle que soit l’option choisie, dans un refuge ou chez un éleveur agréé, le lieu d’adoption est une décision qui doit être bien réfléchie. 

Si vous souhaitez passer par un éleveur, assurez-vous de sa légitimité et réputation. Il existe malheureusement encore beaucoup de personnes peu scrupuleuses dans ce domaine… Avant toute adoption, renseignez-vous donc bien sur l’élevage et prenez d’abord un premier rendez-vous afin de découvrir l’animal et les conditions dans lesquelles il vit. 

• Un éleveur doit toujours être en mesure de vous donner des informations sur les parents du chaton. Lors de votre première visite, insistez donc pour voir la mère du chaton, et si possible le père. 
• L’environnement et l’état nutritionnel des animaux, tant la mère que les chatons, est un indicateur essentiel du sérieux d’un éleveur. 
• Un professionnel consacrera également du temps à la socialisation du chaton et l’habituera à diverses situations.

Vous avez pris la décision d’adopter un chaton dans un refuge ? Il s’agit là d’une très belle action qui permettra d’offrir une seconde chance à un animal dans le besoin. Qu’il s’agisse d’un jeune animal ou d’un chat plus âgé, celui-ci aura certainement déjà vécu pas mal d’expériences, qu’elles soient heureuses ou plus difficiles. Il sera donc important de vous renseigner au maximum sur ces antécédents tant familiaux, qu’environnementaux et de santé. 

Légalement, la vente d’un chaton n’est pas autorisée avant ses 7 semaines. Cependant, quelques semaines de plus en compagnie de sa mère ainsi que de ses frères et sœurs ne sera que bénéfique au développement du chat. Ainsi, nous vous recommandons d’adopter votre chaton vers l’âge de 12 semaines. 

En Belgique, la stérilisation des chats est obligatoire. Si vous souhaitez commercialiser une portée issue de votre propre « élevage », vous devez au préalable obtenir un agrément en tant qu’éleveur occasionnel/amateur (Wallonie, Bruxelles). 

Attention : il est interdit de commercialiser un chat via les réseaux sociaux ! Si vous désirez vendre un animal, vous pouvez placer une annonce uniquement via des médias spécialisés (presse ou sites Internet) ou dans un commerce pour animaux qui agit en tant qu’intermédiaire.

Avant commercialisation, les chats doivent être identifiés, enregistrés et le numéro de puce de l’animal doit obligatoirement figurer dans l’annonce.

Par ailleurs, comme c’est le cas pour les professionnels, vous devrez fournir une garantie à l’acheteur. En cas de décès causé par une des maladies faisant l’objet de la garantie, l’acquéreur d’un chat a droit au remboursement du prix. Pour ce faire, un vétérinaire agréé doit avoir constaté les symptômes dans les délais garantis et certifié la cause de la mort.