Les tiques sont des parasites externes qui se nourrissent de sang. Elles mesurent généralement entre 1 mm et 1 cm, selon qu’elles soient nourries ou non. Il en existe plus de 850 espèces dans le monde mais seulement 12 d'entre elles se retrouvent fréquemment sur nos animaux de compagnie.
Dans nos régions, il est possible de rencontrer trois espèces dominantes :
Pour qu’elles puissent achever leur cycle de vie, l’environnement des tiques ne doit être ni trop humide ni trop chaud, avec une température comprise entre 7 et 25°C.
Par conséquent, les infestations par les tiques sont généralement saisonnières et les risques sont plus prononcés au printemps et à l'automne.
Bien qu’une morsure de tique puisse être innocente et ne provoquer qu’une inflammation, le véritable danger de ces parasites réside dans le fait qu’elles sont de possibles vecteurs de maladies graves, voire mortelles pour nos animaux de compagnie.
En effet, au cours de leur cycle de vie, les tiques se nourrissent du sang de plusieurs animaux sauvages, parfois porteurs de bactéries et virus. Elles peuvent donc transmettre ces agents infectieux à d’autres animaux ou aux humains lors d’une prochaine morsure.
En Belgique, la maladie la plus fréquente transmise par les tiques est la borréliose, plus connue sous le nom de « maladie de Lyme ».
Aussi, si votre chien vous accompagne en France ou dans des régions plus chaudes, il est possible qu’il y contracte la piroplasmose, également appelée babésiose, ainsi que des maladies bactériennes comme l'ehrlichiose ou les anaplasmoses. Les tiques, si ingérées, peuvent également transmettre l’hépatozoonose, une maladie parasitaire plus rare.
Fort heureusement, avant de pouvoir transmettre une maladie à son hôte, une tique doit y rester fixée entre 12 et 24 heures. Grâce à l’utilisation d’un traitement préventif, ces parasites peuvent être éliminés avant ce délai, protégeant ainsi votre animal des agents infectieux.
La borréliose, ou maladie de Lyme, est une maladie infectieuse commune à l’homme et à de nombreuses espèces animales. Elle se transmet via des tiques porteuses du virus, si elles restent plus de 24 heures sur leur hôte après morsure.
De manière générale, les chiens infestés ne présentent aucun symptôme particulier de la maladie et la phase d’incubation (le délai entre la contamination et l'apparition des premiers symptômes de la maladie) peut durer de 2 à 5 mois.
La maladie peut prendre deux formes, avec chacune ses caractéristiques propres :
Pour déterminer si votre chien est atteint de la maladie, il sera nécessaire d’effectuer de nombreux examens cliniques auprès de votre vétérinaire.
En cas d’affection avérée, votre vétérinaire vous conseillera certains antibiotiques ainsi que des anti-inflammatoires pour diminuer les douleurs articulaires. Si la maladie se soigne, votre chien restera porteur de la borréliose pendant plusieurs mois avant d’en être totalement débarrassé.
La piroplasmose, ou babésiose, est une maladie parasitaire due à une morsure de tique et potentiellement mortelle si elle n’est pas prise en charge assez tôt.
La maladie se transmet via la morsure d'une tique infectée, si celle-ci reste plus de 48 heures sur son hôte. Une fois dans le sang du chien, la maladie peut se transmettre à une autre tique qui se nourrit du sang de l’animal, multipliant de cette manière le nombre de parasites porteurs du virus.
Une fois infectés, les chiens les plus sensibles peuvent mourir en quelques jours seulement. Ainsi, si vous remarquez la présence d’une tique dans le pelage de votre animal et que ce dernier présente les symptômes suivants, nous vous conseillons de consulter au plus vite votre vétérinaire :
Détectée et traitée de manière précoce, votre chien pourra éliminer la maladie sans problème. Dans des cas plus rares, votre animal pourra souffrir de séquelles contre lesquelles il sera difficile de lutter.
La manière la plus efficace de contrer la maladie est via le recours à un traitement préventif contre les tiques, qui permet de tuer les parasites qui s’accrochent à votre animal avant qu’ils n’aient le temps de lui transmettre toute maladie. Demandez conseil à votre vétérinaire !
Très rare, l’ehrlichiose est une maladie bactérienne transmise par des tiques que l’on rencontre principalement dans le bassin méditerranéen.
Une fois le chien infecté, les symptômes peuvent mettre 10 à 20 jours avant de se manifester. Après l'apparition des premiers signes de la maladie, l’ehrlichiose s’exprimera par une phase aigüe de 2 à 4 semaines lors de laquelle votre chien pourra souffrir de fièvre, perte d’énergie et d’appétit ou écoulements nasaux. Dans sa forme chronique, vous pourrez remarquer chez votre animal des petites taches rouges sur la peau ou les muqueuses, qui peuvent d’ailleurs être plus pâles (signe d’une baisse du taux d’hémoglobine dans le sang), ou un amaigrissement.
Afin de détecter et soigner la maladie, il sera nécessaire d’effectuer des examens sanguins chez votre vétérinaire, qui vous prescrira alors un traitement pour lutter contre la bactérie. Très grave, l’ehrlichiose est mortelle dans environ 30% des cas si aucune intervention médicale n’est mise en place. Pensez donc à consulter votre vétérinaire contre les maladies transmises par les tiques afin qu’il puisse vous conseiller un traitement préventif contre ces parasites !
Contrairement aux autres maladies transmises par les tiques, qui proviennent d’une morsure, l’hépatozoonose se développe à la suite de l’ingestion d’une tique infectée. La maladie, qui affecte les globules blancs, est assez rare dans nos régions et est particulièrement présente dans les régions chaudes et tempérées du globe.
Si les symptômes de l’affection sont peu visibles, quelques signes peuvent parfois se remarquer chez le chien :
Divers examens vétérinaires permettront d’établir ou non la présence de la maladie chez votre chien. S’il s’avère que votre compagnon en souffre, un traitement pourra être mis en place par le vétérinaire afin d’atténuer ou guérir les symptômes. Dans la plupart des cas, cependant, ces traitements ne permettent pas de faire disparaitre totalement l’hépatozoonose. La prévention reste la meilleure manière de protéger votre compagnon, pensez-y !
Si votre compagnon à quatre pattes n’est pas protégé de manière préventive contre les tiques, il est primordial de consulter un vétérinaire si vous constatez que celui-ci a été mordu par une tique et qu’il présente certains comportements inhabituels.
Votre vétérinaire pourra également vous aider à enlever une tique si jamais vous n’êtes pas à l’aise avec la procédure.
Aussi, un chien qui est la proie de nombreuses tiques est souvent le signe d’un problème de santé sous-jacent. Des examens effectués par votre vétérinaire permettront de mettre à jour et traiter ses éventuels soucis de santé.
Afin de protéger votre chien de manière préventive contre les tiques, diverses méthodes existent, avec des modes et des rythmes d'administration variés : colliers, pipettes, comprimés, etc.
Demandez toujours conseil à votre vétérinaire afin qu’il puisse vous prescrire le produit le mieux adapté à votre cas.
Un vaccin contre la maladie de Lyme est également recommandé pour les chiens fréquentant des endroits avec de la végétation haute. Le vaccin peut être administré à partir de 12 semaines et se compose de deux injections avec un intervalle de 5 semaines. Ensuite, une injection de rappel chaque année offrira à votre chien une protection suffisante.
Le saviez-vous ?
Les puces sont des petits insectes bruns qui se nourrissent du sang de nos animaux. Plus de 2500 espèces ont été identifiées à ce jour et, en Belgique, la puce la plus couramment rencontrée s’appelle Ctenocephalides felis.
Parfaitement adaptés à l’environnement domestique de nos animaux de compagnie, ces parasites sont présents toute l’année, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de nos maisons, où ils aiment se réchauffer en l’hiver.
Les puces sont extrêmement nuisibles et leur présence sur un animal cause de nombreux inconvénients, tels que :
Au-delà du danger qu’elles représentent pour nos animaux, les puces s’attaquent également aux humains ! Il arrive en effet qu’elles nous piquent, provoquant de cette manière des boutons et démangeaisons.
Souvent, mis à part des possibles insomnies, une agitation ou des mordillements et grattages intempestifs, nos animaux ne présentent aucun signe clinique d’une infestation de puces. Afin de déterminer si votre chien héberge ces parasites, nous vous conseillons d’ausculter son pelage à la recherche de puces adultes et de… leurs crottes.
Pour repérer les puces adultes, le plus simple est d’utiliser un peigne fin spécial (disponible chez votre vétérinaire) et de le passer sur l'ensemble du corps de votre compagnon.
En ce qui concerne les crottes de puces, l’idéal est de peigner intensivement l'animal et de récupérer les débris sur une feuille d'essuie-tout blanche afin de mieux les distinguer. En effet, les excréments de puces sont facilement reconnaissables à leur couleur rouge-brun.
Vous pouvez également observer des œufs de puces dans l’environnement de votre chien. De la forme de petits granules blancs, ceux-ci se trouvent généralement aux endroits où votre animal se repose. Les larves et pupes sont quant à elle beaucoup plus difficiles à observer car elles se développent principalement dans les tissus (panier, coussins, canapés, tapis, lits, etc.), ainsi que dans les petites fissures, à l’abri de la lumière.
Si votre chien a attrapé des puces, il est important, dans un premier temps, de traiter l’animal lui-même.
Le choix d'un produit antipuce doit impérativement être discuté avec votre vétérinaire qui est le seul en mesure de prescrire le produit le plus adapté à votre compagnon. En effet, un traitement ne s’improvise pas et dépend de nombreux facteurs :
Afin d’éliminer efficacement et durablement la menace de ces parasites, veillez également à traiter simultanément tous les autres animaux de la maison (chiens et chats) et à désinfecter leur environnement :
Si votre animal est infesté de puces, celles dans son pelage ne représentent malheureusement que 5% de votre problème !
Ces 5% sont en fait les puces adultes, en âge d’infester une ‘proie’.
Les 95 % restants se composent d’œufs, de larves et de pupes (cocons créés par les larves avant de devenir adultes) présents dans l’environnement de votre chien (votre maison, la voiture). Les puces femelles pondant en moyenne 20 œufs par jour, il est important d’interrompre leur cycle de vie très rapidement !
Si se débarrasser des puces est un véritable parcours du combattant, l’application de certaines mesures préventives vous permettra de garder ces parasites loin de votre chien.
Lors d’une infestation de puces, certains chiens, plus sensibles, peuvent développer une allergie à la salive que les parasites injectent dans leur corps. Cette allergie est une des maladies de peau les plus fréquentes chez les chiens.
La maladie se manifeste par l’apparition de lésions cutanées (rougeurs, croutes, perte de poils) sur le dos du chien, le ventre et l’intérieur des cuisses.
Les chiens allergiques aux piqûres de puces se mordillant et grattant de manière excessive, les parasites sont souvent éjectés de l’animal, les rendant alors plus difficiles à trouver.
En cas d’allergie, votre vétérinaire vous conseillera un traitement antipuces adapté à votre animal. Il sera également primordial de correctement désinfecter l’environnement de votre chien. Aussi, afin de soulager l’irritation pendant le traitement, votre vétérinaire pourra également vous prescrire une solution contre les démangeaisons.
Veillez également à traiter tous les animaux de votre foyer en même temps et de manière préventive pour éviter de futures infestations de puces. En cas de doutes ou de questions, demandez conseil à votre vétérinaire, il est la personne la mieux placée pour vous conseiller !
En Belgique, différentes sortes de vers, qui vivent et se développent dans l’organisme de l’animal, peuvent infester votre chien :
Les infestations de vers - principalement les vers ronds - sont surtout dangereuses pour les chiots, qui peuvent souffrir de baisse de vitalité, retard de croissance ainsi que de troubles digestifs (vomissements, diarrhée, gros ventre), difficultés respiratoires (toux due à la migration des larves) et problèmes cutanés (poil terne, pellicules, démangeaisons). S'ils sont présents en très grand nombre dans le tube digestif d'un chiot, les vers ronds peuvent même causer la mort par obstruction ou perforation de l'intestin.
Chez les chiens adultes, la contamination par les vers est dans la plupart des cas sans conséquence visible. Elle n’est cependant pas à négliger car les porteurs de vers contaminent aisément leur environnement … représentant aussi un risque pour la santé humaine !
En effet, les vers adultes d’ascaris pondent et libèrent de nombreux œufs, qui peuvent être ingérés par l’adulte et l’enfant, soit par contact avec leur animal de compagnie soit via l’environnement (déjections animales dans les bacs à sable, notamment).
Une fois ingérés, ces œufs se transforment en larves, qui circulent dans l’organisme humain avant de se nicher comme vers adultes dans l’intestin. Pendant cette phase, les larves provoquent des lésions, par exemple dans le foie et les poumons, avec des symptômes similaires à la grippe. Dans de rares cas, les vers peuvent même pénétrer dans le cerveau et provoquer des convulsions. Les enfants avec une prédisposition aux allergies peuvent également développer plus facilement de l’asthme après un contact avec des vers.
Prévenir une infestation de vers chez votre animal permet donc de protéger toute votre famille !
En cas d’absence de traitement préventif, si votre chien est infesté de vers, il est important de lui administrer un vermifuge afin d’éviter la transmission des parasites à l’homme. En fonction de votre animal et de son mode de vie, votre vétérinaire pourra vous prescrire le traitement le mieux adapté. Demandez-lui toujours conseil avant de choisir un vermifuge !
Afin d’éviter les risques encourus tant pour votre animal de compagnie que pour votre entourage, plusieurs mesures sont recommandées par l’ESCCAP, le comité scientifique européen sur les parasites des animaux de compagnie :
Certaines régions du globe, principalement dans le Sud de l’Europe (Sud de la France, Espagne, Portugal, Italie, Grèce) ainsi qu’en Afrique du Nord et dans les DOM-TOM, sont propices à la « dirofilariose cardio-pulmonaire » ou « maladie des vers du cœur », une maladie mortelle provoquée par un ver long et fin et transmise par une piqûre de moustique.
Le parasite, qui se retrouve principalement chez les chiens, chats, furets ou renards, donne naissance, une fois dans leur organisme, à des larves appelées microfilaires. Libérées dans la circulation sanguine de l’animal infesté, ces microfilaires peuvent ensuite être ingérées par un moustique lorsque celui-ci pique sa proie. De cette manière, le moustique est à son tour infesté par les larves du parasite qu’il sera susceptible de transmettre à un nouvel animal lors d’une prochaine piqûre.
Une fois contractée, la maladie évolue lentement et des années peuvent s’écouler avant l’apparition des premiers signes. La dirofilariose cardio-pulmonaire se manifeste tout d’abord par une toux, accompagnée de difficultés respiratoires, qui évolueront ensuite vers des troubles respiratoires et cardiaques importants… voire une mort subite. En effet, les vers infestés, présents dans l’organisme de l’animal, peuvent à tout moment provoquer la formation d’un caillot susceptible d’obstruer une artère.
En cas de doutes, votre vétérinaire effectuera une série d’examens afin de déterminer la présence de vers porteurs de la maladie chez votre chien. Si un test positif est fiable, un examen dont le résultat est négatif ne permet pas d’affirmer avec certitude que votre animal est indemne de la maladie. Il est donc conseillé de répéter et associer plusieurs examens.
Une fois diagnostiquée, la maladie pourra être traitée via l’administration de médicaments, dont la prise s’étalera sur plusieurs mois. La mort des parasites pouvant causer un état de choc très grave pour le chien, il est absolument primordial que ce dernier soit mis au repos sur toute la durée du traitement.
Bien que la Belgique ne soit pas concernée, il est important de protéger préventivement votre animal de compagnie contre ce parasite lors de tout voyage dans ces zones à risque. Demandez conseil à votre vétérinaire.
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